Année 2011 - Les fleurs d'eau
Texte produit par
Lise Lacroix, diplômée en soins infirmiers et acupuncteure
Comme à l'habitude, me voici pour vous offrir la compréhension des mécanismes liés au cycle du Wu yun
liu qi. Le mouvement énergétique du Métal de l'année 2010 (voir « Les forces du Feu et du Métal en équilibre »), poursuivra et finalisera sa route au cours de l'année 2011. Toutefois, les pluies seront fréquentes et cet
aspect climatique pourra affecter la vitalité, le Zhi. À nouveau, pendant l'été, nous aurons les influences
du « Feu de l'été » et du « Métal de l'automne ».
L'œuvre « de rendre clair en se détachant de ce qui encombre notre mouvement », pourra connaître
quelques essoufflements. Cette perte d'énergie procure des sensations de manque d'élan, de lourdeur. Ce regard
que jadis je portais sur ma Beauté intérieure semble s'estomper, faisant place à la peur d'échouer, créant des perceptions
limitatives de la réalité. Ce que j'avais perçu de l'idéal, cette capacité de voir la réalité de ce que je suis au-delà
de mes armures, au-delà de mes blessures, suscitant en mon être un appel vers un déploiement bat maintenant de l'aile.
Je vis l'oubli, la discontinuité, l'égarement intérieur, je ne reconnais plus mes repères. Le Zhi, l'énergie
du mouvement qui mène du mystère de la vie, de sa profondeur, de ses aspirations, à une conduite efficace et concrète tarde
à naître, à surgir…Tout comme le fut le printemps.
Le mouvement du Métal est ce qui dirige l'énergie vers la profondeur. À ce niveau, elle devient l'énergie
de l'Eau, celle qui fertilisera en s'offrant docilement – l'eau se modèle à toutes les formes - mais fidèlement car
elle est la gardienne de notre origine. Nous sommes conduits vers nos racines afin d'y puiser l'étincelle de lumière,
de s'y relier, d'y rassembler notre conscience. Habitée par cette sensation lumineuse, notre conviction surgit et se
déploie dans notre pensée, notre regard, notre geste, semblable à un cristal, émanant toute sa pureté, sa perfection, mais
surtout toute sa liberté d'être lumière.
Peut-être sommes-nous en panne de lumière ? Il pleut ? Il fait froid ?
Comment maintenir en nous-mêmes notre liberté et notre faculté de créer tout en demeurant disponible à recevoir la vie en
toute confiance ? Comment être l'expression de sa vie dans toute sa justesse ? Comment soutenir la force de la présence,
le pouvoir d'être ?
Par la mémoire, la première force de l'Eau…. Celle des états de bien-être ou d'extase déjà
vécus et qu'on réanime, les rendant ainsi à nouveau vivants, vibrants. Tout ce qui vibre est énergie et cette énergie
ainsi ravivée, se ressent au bas ventre, dans notre profondeur. La force de l'Eau, celle du Zhi, est cette
présence amoureuse constamment renouvelée. C'est ce qui, au coeur de moi est authentique, sans rupture avec ma nature
véritable. Imprégné de cette mémoire, inspiré par elle, je suis conduit ou du moins je peux choisir, si d'autres aspects
plus lourds sont au rendez-vous. La mémoire est la continuité de la vie dans une orientation qui est fidèle à ses essences.
C'est la conservation de notre qualité d'être.
La mémoire nous donne accès au deuxième aspect de l'énergie de l'Eau : le vouloir ou la capacité réalisatrice.
La capacité qu'a l'énergie de l'Eau de faire émerger sa puissance, se relie entre autre, au pouvoir créateur de l'être.
Le vouloir fait mouvoir l'être sans rigidité, avec la souplesse de toutes les attitudes, pour soutenir la pensée sans la raidir.
Le vouloir est la force profonde, la structuration mentale qui s'exprime en portant une conviction et qui tend vers un objectif.
Elle fournit une tension saine, un dynamisme nécessaire et de façon cohérente. C'est la contribution du « Pouvoir
Être » lié à l'existence, et de l'énergie permettant l'expression de cette vie. Quel magnifique pouvoir! Que d'occasions
de contribuer! Si seulement, à chaque instant, je me demandais : « Qu'est-ce que je veux créer, ici et maintenant ?
Que suis-je en train de créer ? », Je saisirais l'opportunité de choisir et ce faisant, j'aurais simultanément accès
au redressement lié à l'énergie.
Ce que je veux créer je peux d'abord l'imaginer, en toute liberté, en toute justesse. L'imaginer
pleinement, en ressentant intérieurement la puissance énergétique que crée cette image, ce scénario. La sensation crée
la mémoire, crée l'étincelle du maintenant, crée notre manière d'être, nous nourrit. Il n'est pas nécessaire de combattre
l'ombre, la lourdeur. Il nous appartient d'être amoureux, joyeux, heureux maintenant et non pas d'attendre que l'amour,
la joie et le bonheur viennent C'est la seule certitude. La peur de ne pas y arriver est l'expression d'un éloignement,
d'une perte de sensation de ce qui nous anime véritablement, d'une perte de relation avec nous-mêmes.
Puissions- nous à chaque instant nous réjouir de nos états d'être, de notre présence et de notre mouvement
créateur. Puissions-nous devenir des fleurs !
Lise Lacroix
Ressources
Les Mouvements du cœur, Psychologie des chinois, Larre, Claude et Élizabeth Rochat de
la Vallée, Épi, Desclée de Brouwer, Paris, 1992.
Montée des nuages, Descente des pluies, Dr J.-M. Eyssalet, Guy Trédaniel éditeur, 1998.
Texte produit par Lise Lacroix qui est diplômée en soins infirmiers et acupuncteure.
|